Facteur d'instruments à vent, Henri Gohin a réalisé en 2004 une copie du flageolet à pompe de Jean-François Martin conservé au Musée de la musique à Paris sous la côte E.2121. Il s'agit d"un flageolet en sol qui a été joué par Jérémie Papasergio dans le cadre de la quatrième campagne d'enregistrement des instruments du Musée de la musique en 2007.
Flageolet copie de Jean-François Martin
réalisé par Henri Gohin
C’est en 1975, âgé de 16 ans et en quête d’un formateur dans le domaine de la facture instrumentale, qu’Henri Gohin rencontre Claude Monin, pionnier du renouveau de la facture des instruments à vent de musique ancienne en France, qui l’encourage et le soutient dans cette voie.
Il installe au domicile familial un atelier rudimentaire qui lui permet de se former aux techniques de base, aidé des conseils de Claude Monin. Il ouvre en 1978 son atelier parisien, rue Saint Sabin, où il commence à créer et vendre ses propres instruments tout en poursuivant sa formation dans les domaines de l’acoustique musicale, l’ébénisterie, l’organologie, la mécanique etc. Il s’installe dans le Vexin en 1987.
La production de l’atelier, initialement limitée aux flûtes à bec, va progressivement s’étendre aux hautbois, bassons, bombardes et cornets à bouquin, toujours sur commande. Il s’agit de facs similés, de reproductions adaptées aux exigences des musiciens, de créations d’instruments inédits ou de modèles pour la production en série.
La restauration fait aussi partie des activités de l’atelier : un grand nombre d’instruments originaux, issus de collections privées ou de musées lui sont confiés, notamment à l’occasion de l’ouverture du musée de la musiqueà Paris.
Henri Gohin a mis au point des techniques inédites, notamment pour la fabrication des
hautbois de chasse, l’usinage des embouchures, ou encore les bans de mesure de perce et la modélisation d’instruments.
À ce jour, environ mille trois cents instruments à vent sont sortis de l’atelier, à destination des musiciens, majoritairement professionnels, des conservatoires ou du musée de la musique. Le travail d’Henri Gohin a été récompensé par plusieurs bourses et distinctions : Bourse de la vocation (1982), Grand prix des métiers d’art (1997), Prix Musicora (1997), Prix France Québec des métiers d’art (2005), Concours d’excellence des métiers d’art (2008).
Henri Gohin