Grand témoin de la popularité du flageolet français dans la capitale anglaise, Samuel Pepys (1633-1703) consignera dans son journal ses rencontres avec Greeting et Banister. Il décrit John Banister comme un virtuose du flageolet.
Banister était le fils d'un des musiciens municipaux de la paroisse de St. Giles-in-the-Fields. Son père a été son premier instructeur, et il est arrivé à une telle compétence sur le violon que Charles II s'est intéressé à lui et l'a envoyé pour poursuivre ses études en France. À son retour, Charles le nomme au poste de chef de son propre groupe, vacant par la mort de Thomas Baltzar en 1663.
Vers 1666-1667, il aurait été renvoyé par le roi pour une remarque impertinente concernant la nomination de musiciens français dans la fanfare royale. Cela semble être mentionné dans le journal de Pepys, daté du 20 février 1666-1667, bien que le nom de Banister apparaisse dans une liste de la chapelle royale en 1668.
When we come to the Duke of York here...they talk also how the King’s viallin, Bannister, is mad that the King hath a Frenchman come to be chief of some part of the King’s musique, at which the Duke of York made great mirth.
— Samuel Pepys, 20 February 1666, The diary of Samuel Pepys
Le 30 décembre 1672, il a inauguré une série de concerts dans sa propre maison, qui sont remarquables comme étant les premiers concerts lucratifs donnés à Londres. Leur particularité était que le public, moyennant le paiement d'un shilling, avait le droit d'exiger la musique qu'il souhaitait entendre. John Banister continue à donner ces divertissements jusqu'à peu de temps après sa mort le 3 octobre 1679. Il sera enterré dans le cloître de l'abbaye de Westminster.
Sa composition la plus importante est la musique de la tragédie Circé qui a été jouée au Duke of York's Theatre en 1676. La même année, il écrit de la musique pour The Tempest en collaboration avec Pelham Humphrey.
https://www.youtube.com/watch?v=F0N37O5MtFQ
Article révisé le 05/06/2020